vendredi 18 décembre 2020

Sauvons des vies ... pour survivre

Aujourd'hui, nous sommes à nouveau dans la série "Sauvons des vies"... Si vous vous souvenez bien, cette série avait commencé avec Sweet Home Alabama de Lynyrd Skynyrd, une série de chansons à 120 battements par minute car, je vous le rappelle, si vous vous trouvez face à une personne inanimée, il va falloir effectuer un massage cardiaque en pratiquant quelques compressions sur son thorax à un rythme de 120 BPM. Voilà pourquoi si vous devez sauver une vie, il est préférable d'avoir toujours sur soi son walkman est ses écouteurs.

Pour un bon massage cardiaque, écoutez Sweet Home Alabama ou le titre du jour

Ainsi, aujourd'hui, on va parler d'une face B, vous savez, le titre qu'un artiste nous impose sur son 45 tours parce qu'il faut bien le dire, si on a acheté son disque, c'était pour la face A !

Mais de temps en temps, il faut avouer que certaines face B ne sont pas si mauvaises que ça et justement, le titre du jour n'est pas trop mal pour une face B... de là à dire que cela aurait pu être un énorme tube, il ne faut peut-être pas exagérer.

Gloria Fowles est née en 1943. A la fin de son parcours scolaire, elle veut devenir chanteuse mais pour rassurer sa mère, elle suit des cours d'esthéticienne.

Elle se fait connaître en 1975 en réinterprétant une chanson de 1971 des Jackson's five, Never can say goodbye.

En 1978, elle sort le 45 tours Substitute... Chanson jugée plus apte à passer en radio, les programmateurs et le public lui préfère pourtant la face B, qui comme vous pouvez vous en douter, est rythmée à 120 BPM. Sous son nom d'artiste, Gloria Gaynor obtient un énorme succès avec cette chanson : I will survive.

En plus de sauver des vies, cette chanson est un hymne à l'émancipation des femmes, la chanson racontant une femme quittée par son compagnon et qui, bien que choquée dans un premier temps, lui affirme qu'elle n'a aucune envie de se remettre en couple avec lui. La chanson est également considérée comme un hymne gay.

Gloria Gaynor - I will survive (1978)


mardi 15 décembre 2020

Eurovision - 1974

Son père est cordonnier, sa mère vendeuse de chaussures : on aurait donc pu croire qu'elle allait chanter comme un pied mais non : Danièle Graule nait le 1er octobre 1944 à Castres et sera chanteuse plus tard.

Castres, ville de naissance de l'artiste du jour, se faisant écraser par Clermont
(effectivement, le rapport avec l'artiste du jour n'est pas évident mais ça me fait toujours plaisir de voir Clermont)


Elle quitte sa région à 19 ans pour suivre des cours à Paris à l'Ecole des Beaux-Arts... Embauchée par un journal pour faire des photos, elle se lance dans le mannequinat. Elle commence l'année suivante dans le cinéma, tourne dans un clip de Dick Rivers.

En 1966, elle auditionne chez Pathé-Marconi et enregistre son premier 45 tours, début d'une carrière riche et couronnée de succès.

Elle se produit avec Tom Jones, chante à Bobino et à l'Alcazar jusqu'en 1974 et assure la première partie de Claude François en 1975.

Elle enchaîne ensuite les films avec de grands noms comme François Truffaut au cinéma ou Michel Bouquet à la télévision.

Elle se retire dans le Vaucluse en 1987. Dès lors, elle mène une vie bien plus calme : 4 albums sont sortis depuis 1993 et elle assure quelques participations avec d'autres artistes, la plus connue étant celle qui l'a remise au devant de la scène en 2001 avec Etienne Daho, interprétant une chanson écrite pour elle en 1975 par Serge Gainsbourg : Comme un boomerang.

Concernant son pseudonyme, je ne vais pas essayer de vous le faire deviner, ce serait trop dur : tenez vous bien... Danièle Graule se fait appeler Dani !

En 1974, elle est sélectionnée pour représenter la France le 6 avril au concours de l'Eurovision avec le titre du jour... mais le 2 avril, Georges Pompidou décède et un deuil national est décrété : la télévision française décide de se retirer du concours et Dani ne pourra pas y défendre sa chanson.

Voici donc la chanson La vie à 25 ans de Dani qui aurait pu gagner l'Eurovision en 1974, laissant la victoire à un groupe de vikings venus narguer la France avec une chanson évoquant une défaite de Napoléon.


Dani - La vie à 25 ans

Les vikings gagnants de l'édition 1974


lundi 7 décembre 2020

Les polyglottes - Joseph Ira

La série des polyglottes avait été entamée le 31 octobre par Claude François chantant Le lundi au soleil en version anglaise : Monday morning again.

Aujourd'hui, c'est un artiste de la même génération qui nous prouve ses talents multilingues. Né en 1938 à New-York et ayant vécu à Los Angeles, on connait pourtant Joseph Ira parfaitement francophone.

En fait, son grand-père était un juif russe qui a émigré aux Etats-Unis. Quand le service d'immigration lui demande son nom, ne parlant pas anglais, il répond qu'il vient d'Odessa... C'est ainsi qu'il est enregistré sous le nom de Dassin.

Ellis Island, entrée principale des immigrants au début du XXè

Le père de Joseph est dénoncé car appartenant au parti communiste américain : la famille s'expatrie donc en France en 1950. Après avoir obtenu son bac à Grenoble, Joseph part étudier aux Etats-Unis, un façon pour lui de venger son père... et reviens en France en 1963 où il fréquente les tournages de films, son père étant réalisateur.

Il rencontre sa future femme chez Eddie Barclay et cette dernière le met en relation en 1964 avec CBS Records qui veut s'implanter en France pour distribuer les disques de chanteurs américains et qui souhaite signer Joe Dassin comme leur premier artiste français.

Le succès ne viendra qu'à partir de 1967-1968. En 1969, il rencontre Boby Lapointe qui lui fait rencontrer Georges Brassens et cette même année, Pierre Delanoë adapte pour lui une chanson du britannique Lionel Morton : Waterloo Road. En français, la chanson devient un des plus grands succès de Joe Dassin : Les Champs Elysées, chanson qu'il interprétera ensuite en allemand, italien, anglais et japonais.

En allemand, la chanson devient Oh! Champs Elysées, chanson que je vous propose aujourd'hui.


Joe Dassin - Oh! Champs Elysées

Lionel Morton - Waterloo road (1969)




mardi 1 décembre 2020

Hors série - A comme ...

Anne-Marie Thérèse Beugras, une grande dame de la chanson française vient de nous quitter à 86 ans...

Très connue pour ses Fabulettes, son répertoire pour enfants, son répertoire "adulte" est tout de même plus étoffé et compte quand même plus de 20 albums.

Je vous propose aujourd'hui, un titre que j'adore, qu'elle interprète avec Boby Lapointe plus un titre qu'elle chante avec un autre habitué des albums pour enfants, Aldebert.

Anne Sylvestre & Boby Lapointe - Depuis l'temps que j'l'attends mon prince charmant

Aldebert & Anne Sylvestre - Pas plus compliqué que ça