Saison 6, jour 8 - H comme ...

L'artiste du jour naît à Cette en 1921.

Il part à l'école catholique à 4 ans, sa mère Elvira étant très croyante... et rejoint l'école publique 2 ans plus tard, son père étant très anti-clérical. Il n'aime pas vraiment l'école et est plutôt rêveur. Après l'école, il préfère jouer, se bagarrer et se baigner en mer.

Sa mère lui refuse des cours de musique, ses notes n'étant pas bonnes. Il se met quand même à écrire ses premiers poèmes. A 15 ans, il est même grandement encouragé à continuer d'écrire ses poèmes par son professeur de français.

A 16 ans, il est entraîné dans de nombreux larcins avec sa bande : la police les arrête rapidement et l'affaire fait scandale. Sa condamnation à la prison avec sursis lui faisant une mauvaise réputation, il décide de partir pour la capitale début 1940, chez une tante où il y a un piano avec lequel il apprendra la musique. Pour ne pas être trop à la charge de sa tante, il trouve un travail dans l'usine Renault qui sera bombardée le 3 juin par les allemands. L'armée entre dans Paris le 14 juin.

Avec le service du travail obligatoire imposé par l'Allemagne au gouvernement de Vichy, il doit partir en février 1943 pour Basdorf en Allemagne, dans une manufacture de moteurs pour avions BMW. Bénéficiant en mars 1944 d'une permission de quinze jours, il décide de ne pas y retourner et se cache à Paris chez une amie de sa tante, Jeanne qui possède quelques animaux dont une cane. Arrivé le 21 mars 1944 en attendant la fin de la guerre, il y restera finalement jusqu'en 1966.

Il rencontre plusieurs femmes mais c'est une estonienne qui sera l'élue de son coeur. Il l'appelle Püppchen (poupée en Allemand) et lui écrit plusieurs chansons comme Je me suis fait tout petit (devant une poupée) ou La non-demande en mariage.

Peinture de Joseph Vernet - vue du port de Cette (source Wikipédia)

Début des années 50, il rencontre Jacques Grello, un chansonnier, qui lui offre une guitare et l'introduit dans le milieu pour qu'il puisse chanter. Lui, ça ne l'intéresse pas vraiment : il préférerait écrire pour de vrais artistes et se retrouve avec le trac, suant, mal à l'aise, à interpréter ses premiers succès : Le Parapluie, Chanson pour l'Auvergnat et Le gorille.

Conquise lors d'une audition, Henriette Ragon, dite Patachou, l'invite à se produire sur sa scène. Malgré son trac, il se produit accompagné d'un bassiste de l'orchestre de Patachou, Pierre Nicolas, venu le soutenir et qui sera son contre-bassiste pendant près de 30 ans.

1952 marque ainsi les grands débuts de Georges Brassens... sa carrière durera 30 ans jusqu'à son décès le 29 octobre 1981 (des suites d'un cancer), soit 20 jours après l'abolition de la peine de mort contre laquelle il a longtemps manifesté, et son enterrement à Sète (la graphie du nom de sa ville de naissance ayant été modifiée en 1928), dans le cimetière où il fut rejoint par Püpchen (l'orthographe qu'ils utilisaient tous les 2) en 1999.

Pour le titre du jour, j'avais un choix limité puisqu'il me faut un prénom commençant par H... mais il y avait quand même 2 titres qui collait au thème : La femme d'Hector... et le titre du jour : Les sabots d'Hélène, dont j'aimais bien la version Taratata chantée en duo par France Gall et Tonton David.

Georges Brassens - Les sabots d'Hélène