lundi 21 septembre 2020

Saison 6, jour 11 - K comme ...

L'artiste du jour, Robert, naît en 1922...

Féru de mathématiques et d'aviation, il se prépare après son baccalauréat aux concours d'entrée à l'Ecole Centrale et Supaéro mais doit abandonner ses études à 20 ans pour faire son service du travail obligatoire en Autriche.

La même année, il parvient à s'évader pour rentrer dans sa région et deviendra scaphandrier à La Ciotat.


C'est à cette période qu'il commence à composer des chansons dans un style très particulier : les textes sont pleins de calembours, jeux de mots, contrepèteries, allitérations et autres figures de style qui montrent son amour pour les mots... mais ne trouve malheureusement pas d'interprète pour ses chansons. Même les Frères Jacques déclinent sa proposition.

Il quitte avec sa famille La Ciotat pour aller à Paris où il ouvre un commerce qui ne marchera pas. Le commerce ferme et le couple divorce dans la foulée.

En 1954, sa carrière démarre quand une de ses chansons est choisie pour être interprétée par Bourvil dans une scène chantée du film Poisson d'avril. Le film ne marche pas mais Robert vient de mettre un pied dans le milieu artistique et peu rapidement faire ses débuts dans un cabaret où il rencontre Anne Sylvestre, Raymond Devos, Ricet Barrier et Georges Brassens (on revient quand même souvent sur les mêmes en ce moment, non ?).

François Truffaut le remarque et lui donne le rôle du chanteur aux côtés du pianiste joué par Charles Aznavour dans Tirez sur le pianiste. Vu le rythme des calembours, Truffaut décide de sous-titrer la séquence et Robert devient ainsi le "chanteur français sous-titré".

En 1960 et 1961, Robert enregistre 2 disques (4 chansons) qui rencontrent enfin le succès. Les chansons suivantes connaîtront le même succès et Robert sera un invité très régulier à la télévision pendant les années 60. Malheureusement pour lui, son style "fanfare" ne fait pas le poids face à la mode des yéyés et fait sa dernière apparition sur scène en première partie de Pierre Perret.

Côté cinéma, il aura joué dans 11 films dont 8 entre 1969 et 1971.

En 1968, toujours féru de mathématiques, il fait breveter le système bibi, un mode de représentation graphique et phonétique des chiffres hexadécimaux. Par exemple, le nombre 64212 s'écrit FAD4 en hexadécimal et se prononce DIKEDABO dans le système bibi. Bien qu'informaticien, j'avoue ne jamais avoir entendu parlé de ce système (enfin si, il y a 2 heures quand j'ai commencé à faire des recherches sur Robert).

Il décède dans sa ville de naissance, à Pézenas, en 1972 d'un cancer du pancréas.

Robert Jean-François Joseph Pascal Lapointe, dit Boby Lapointe aura écrit des chansons aux textes assez incroyables et pour certaines difficilement compréhensibles sans les paroles sous les yeux. Justement, la chanson du jour sera l'occasion d'essayer de bien tendre l'oreille ! (bonne chance) ... et pour ceux qui connaissent un peu Boby, forcément à la lettre K, ils auront tout de suite pensé à Katie...

Petite parenthèse avant d'écouter la chanson du jour, je vous recommande chaudement l'écoute d'un duo de Boby Lapointe avec Anne Sylvestre dans une chanson écrite par cette dernière en 1969 : Depuis l'temps que j'l'attends mon prince charmant.


Boby Lapointe - Ta Katie t'a quitté


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